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8 janvier 2009

Froid dehors, froid à la fac, froid chez moi

Deux corollaires du fait qu'on se caille les miches :

1- on a envie de faire pipi plus souvent (désolé, mais c'est vrai !)

2- on glande rien quand on est chez soi (d'ailleurs dans mon cas ça marche aussi quand il fait chaud)

Illustration :

Ce matin, partiel de littérature, à 8h. Ca veut dire qu'il faut, pour bien faire, y être à 7h45 (le temps qu'on nous distribue les copies, qu'on les remplisse, qu'on plie le coin et qu'on le colle avec notre précieuse salive, le temps qu'on signe la feuille de présence pendant que le prof vérifie sur notre carte d'étudiant que c'est bien nous. D'ailleurs la photo date du mois de juillet, jsé pas comment il peut me reconnaître avec mes douze pull et mes cinq écharpes aujourd'hui). Ca veut dire qu'il faut se lever à 6h45 (ouille), et sortir pour aller prendre le tram alors qu'il fait nuit. Première rencontre avec le froid, mais j'ai pris mes précautions héhé (cf corollaire n°1), d'autant plus que 4h de dissert, ça peut être fatal pour une vessie.

J'arrive à la fac : j'ai bien fait de prévoir un peu d'avance, parce que dans l'amphi, ils nous ont tout chamboulé les numéros de places. Lundi j'étais à la place 22, je l'avais trouvée du premier coup, nikel. Aujourd'hui, j'étais à la place 39. Je me dirige vers un rang, la première place est notée 18, puis 17,16 etc. c'est pas là. Rang de derrière, place 36, ah je ne dois pas être loin ! ah bin si en fait, après 36 il y a 35, 34 etc. Rang suivant, place 53. Alors là faudra qu'on m'explique la logique. En fait ma place était à l'autre bout de l'amphi. Ok je m'installe.

Tirage au sort des sujets, entre Moyen-Age, 17e et 18e. Pitié pas 17e j'aime pas Racine j'ai pas lu Andromaque pitié pitié.

La main innocente d'une fille au premier rang. Tous les profs, CM + TD réunis sont là, retiennent leur souffle et prient très certainement pour ne pas avoir 200 copies supplémentaires à corriger. C'est le 17e qui tombe. Et merde.

Histoire de bien nous foutre les boules, ils nous filent une feuille avec les 3 sujets potentiels. Au lieu d'avoir une question sur "l'instant où l'homme devient réellement tragique blablabla", j'aurais pu avoir une question sur l'amour courtois dans les romans de Chrétien de Troyes, ou sur la solitude de Rousseau dans ses Rêveries.

10h. Ca y est j'ai envie de faire pipi. Conséquence logique de : un grand café + un grand jus d'orange + un amphi sous-chauffé (tout le monde compose en ayant gardé son manteau, vachement pratique). Je me retiens. Il faudrait que je fasse lever tous les étudiants de la rangée de leur strapontin, et que je trouve les toilettes. Je sais même pas où elles sont dans cette partie de la fac. Sûrement dehors. Et sûrement dégeu. Avec un manteau et une écharpe qui traînent vaut mieux pas prendre de risques. Alors je me retiens, plus que 2h à tenir.

11h30 y'en a marre jme casse. Il faut encore que je remplisse leur feuille pour dire que j'ai rendu ma copie. Jme trompe et je coche la case du mec avant moi dans l'ordre alphabétique. Tant pis, ça lui fera du boulot en moins.

Liberté ! 4 minutes d'attente pour le tram, en trépignant, en me balançant d'une jambe sur l'autre. J'ai froid ET j'ai envie de faire pipi ! 3 minutes de marche jusqu'à chez moi.

Je me coince le pouce dans la porte d'entrée de mon immeuble qui était mal fermée, mais j'ai les mains tellement gelées que je ne sens rien. L'envie se fait de plus en plus pressante. Vous avez remarqué, on est capable de se retenir pendant des heures, et quand on sait qu'on va bientôt arriver d'un seul coup on a encore plus envie !

J'enlève mon manteau, mon écharpe, mon gilet, mes mitaines, mes bottes et ouf ! enfin !

A l'heure qu'il est,je suis affalée sur une chauffeuse, collée au radiateur, avec un gros pull, un poncho, des mitaines qui me donnent l'air d'une clocharde, le pc sur les genoux qui chauffe un peu, un paquet de céréales au chocolat à côté de moi... et je glaaaaande !

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Commentaires
M
C'est tellement bien écrit que j'ai vécu l'histoire à fond, quel suspens! J'ai cru jusqu'au bout que tu t'étais fait pipi dessus tellement c'était intense!<br /> Moi c'est pareil, j'ai des escaliers à descendre pour aller aux toilettes et je déteste devoir sortir de mon lit, même sans couette, parce qu'il faut que je me glisse hors de la moustiquaire sans laisser entrer de moustique dedans!<br /> Bonne glandouille!
M
D'ailleurs, c'est toujours quand on est bien au chaud dans son lit, emmitouflé sous sa couette, la lumière éteinte, qu'on se rend compte qu'on a envie... en plus mon lit est en mezzanine, il faut faire de l'escalade pour aller aux toilettes, ou plutôt pour en revenir !
Z
J'avais lu qu'en fait, on a toujours envie (froid ou pas) quand on rentre chez soi. On est conditionné. Quand on sait qu'on approche de nos propres toilettes, on a plus envie... <br /> Moi, ça marche quand je suis dans mon ascenseur en rentrant chez moi et aussi quand je me brosse les dents avant le coucher... Immanquable!
P
Dans mon établissement, toute la cour est enneigé, la neige a même verglassé, et ça ne fond toujours pas. Il faut faire extrêmement attention à ne pas tomber, surtout devant les élèves, sinon c'est toute notre réputation qui risquerait de tomber !!!
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