Nous y voilà. Je vais donc vous exposer ce que je crois savoir, ce qui m'inquiète, ce que je trouve plutôt bien etc.
- Le CAPES à bac +5 : je trouve que c'est trop et qu'une licence est suffisante pour enseigner en collège et lycée. Cela me donne le sentiment que le gouvernement cherche à limiter le nombre de candidats, en éliminant ceux qui ne sont pas rééllement motivés, qui cherchent juste la sécurité de l'emploi (c'est sûr que si on doit faire 2 ans d'études en plus, on y réfléchit peut-être à deux fois !). Cependant, comme j'avais l'intention de tenter l'agrégation, et peut-être de passer les 2 la même année, ça ne bouleverse pas beaucoup mes projets, A CONDITION que la possibilité de préparer/de passer les 2 existe toujours ! S'il faut choisir entre CAPES et agreg, s'il faut attendre encore 1 an de plus pour passer l'agreg... là c'est vraiment trop !
- La suppression des IUFM : je n'ai jamais fréquenté d'iufm, donc je ne peux que m'appuyer sur ce que j'ai lu ou entendu à ce sujet. Avant ce projet de réforme, tout ce que j'entendais sur les iufm était négatif : aucune préparation aux situations réelles, profs n'ayant aucune notion des réalités du terrain, "formatage"... or à présent, tout le monde s'insurge contre leur disparition. Il me semble pourtant que le profs d'iufm seront "réutilisés" dans les fac et intègreront les nouvelles maquettes de master, les épreuves de didactique prenant une place majeure dans le CAPES... j'ai l'impression que ça ne changera pas grand chose. (si quelqu'un a des arguments et des explications me prouvant le contraire, qu'il laisse un commentaire!)
- La suppression de l'année de stage (peu d'heures de cours à assurer + formation à l'iufm) : Devoir assurer tout de suite 18 heures de cours me parait un peu énorme, vu qu'à mon avis les premiers temps il doit falloir plus d'une heure de préparation pour chaque cours ; surtout qu'avec le système de recrutement des fonctionnaires, un jeune prof ne connait son affectation (et donc le niveau des classes qu'il aura) que FIN AOUT. Quasi-impossible de s'avancer en préparant des cours pendant les vacances d'été... D'autre part, si les nouveaux masters sont assez complets et intègrent, comme j'ai cru le comprendre, des stages à effectuer pendant les années de fac, cela ne sera pas forcément si mauvais.
- Les épreuves : 2 épreuves à l'écrit !! Pour les lettres classiques, on ne sait pas trop ce que ce sera. Peut-être une épreuve de français/littérature, et une épreuve de langue ancienne, tirée au sort en le latin et le grec... Alors soyons clairs,si c'est le latin, tant mieux, si c'est le grec ça va être dur. Ma première réaction a été négative : on pourrait donc devenir prof de latin sans avoir jamais passé une épreuve de latin. Finalement, en y réfléchissant, vu qu'un prof devra avoir un master, on peut supposer qu'il aura un niveau suffisant pour enseigner (attesté non plus par le concours, mais par son diplôme).
Vous aurez noté le nombre important de "peut-être", de verbes au conditionnel etc. C'est l'incertitude totale. Le problème c'est ça : on ne sait rien alors qu'on est en plein dedans.